Garde d'enfant et quitter une relation abusive
Une victime de violence domestique qui souhaite se libérer de la relation abusive fait face à des obstacles que n’ont pas ceux des autres ruptures. S'il y a des enfants de la relation, les enjeux sont encore plus importants. Une victime de violence domestique doit avoir un plan de sécurité en place avant de quitter l'agresseur, car c'est à ce moment que la victime court le plus grand danger, et le plan de sécurité doit inclure des considérations sur les enfants.
Se préparer à quitter une relation violente
La vie d’une victime de violence domestique est une vie de peur et d’angoisse, tant pour la victime que pour les enfants des parties. La violence domestique concerne souvent le contrôle de la victime. Une tentative ouverte de la part de la victime de quitter la relation minerait ce contrôle, provoquant potentiellement une rencontre violente. Pour éviter un tel conflit et pour se préparer à une éventuelle dispute pour la garde, la victime qui a décidé de quitter une relation violente devrait se préparer en privé et préparer certaines choses avant de partir.
Avant de quitter la relation, une victime de violence domestique doit tenir des registres détaillés de l'abus, y compris la date et la nature de chaque incident, l'endroit où il s'est produit, le type de blessures subies et le traitement médical obtenu. En ce qui concerne les enfants, enregistrez tout le temps passé avec eux et les soins qui leur sont fournis par la victime et l'agresseur. Si les parties sont par la suite en désaccord sur la garde, le tribunal peut examiner les informations contenues dans ces dossiers.
La victime doit également mettre de l'argent de côté et emporter des provisions, telles que des vêtements et des articles de toilette, pour elle-même et pour les enfants. Rangez ces articles loin de la résidence partagée avec l'agresseur et à un endroit où l'agresseur ne penserait pas à regarder. Prévoyez également un endroit où séjourner que l'agresseur ne penserait pas à regarder, par exemple avec un collègue qu'il ne connaît pas ou dans un refuge. Si possible, consultez un avocat ou un programme qui sert les victimes de violence domestique pour savoir comment demander une ordonnance de protection immédiatement après avoir quitté la relation.
Quitter la relation abusive
Lorsqu'elle prend enfin la décision de quitter la relation, la victime doit emmener les enfants avec elle ou s'assurer qu'ils se trouvent dans un endroit sûr où l'agresseur ne les trouverait pas. La victime doit immédiatement demander une ordonnance de protection et demander au tribunal la garde. Les dossiers d'abus seront utiles pour établir au tribunal que l'ordonnance de protection est nécessaire et que la garde doit être confiée à la victime à ce stade. Comme une telle ordonnance de protection est généralement temporaire, la victime doit être prête à avoir une audience ultérieure à laquelle l'agresseur sera présent. Les étapes et le temps précis impliqués sont déterminés par la loi de l'État.
Sachez que l'existence d'une ordonnance de protection ne signifie pas nécessairement que l'agresseur ne recevra pas de visite, mais la victime peut demander au tribunal d'ordonner que la visite soit supervisée. Avoir un plan pour les visites supervisées, comme suggérer un superviseur et un endroit neutre où les visites pourraient avoir lieu, pourrait être utile.
Avancer
Après avoir déménagé avec les enfants, continuez à demander de l'aide juridique pour rompre la relation en demandant le divorce, la séparation de corps ou d'autres moyens légaux. Dans de telles procédures, le tribunal examinera à nouveau les ordonnances de garde et de visite appropriées pour les enfants. Il n'est pas rare qu'un agresseur obtienne la garde des enfants, il est donc important d'être préparé et d'avoir une représentation juridique appropriée. Les tribunaux tiennent compte de plusieurs facteurs pour attribuer la garde en cas de violence conjugale dans la relation:
- La fréquence et la gravité de la violence domestique, ce qui peut également être un indicateur du comportement futur de l’agresseur;
- Si les enfants ou l'autre parent risquent encore de subir d'autres mauvais traitements de la part de l'agresseur;
- Si des accusations criminelles ont été déposées contre l'agresseur;
- La nature et l'étendue de toute preuve de violence domestique, comme des récits écrits ou des photographies;
- Rapports de police documentant la violence domestique;
- La question de savoir si la violence domestique a été perpétrée devant ou contre les enfants ou a eu un effet sur les enfants.
La violence domestique peut également avoir un impact sur les visites de l'agresseur avec les enfants. Les tribunaux peuvent obliger un agresseur à participer à des cours sur la parentalité, la gestion de la colère ou la violence domestique pour tenter d'endiguer d'autres incidents de violence. Des conséquences plus restrictives sont également possibles. Par exemple, un tribunal peut rendre une ordonnance de non-communication ou une ordonnance de protection, qui peut ou non permettre à l'agresseur de continuer à avoir accès aux enfants. Dans des cas encore plus extrêmes, le tribunal peut réviser une ordonnance de visite en limitant l'accès aux enfants, en exigeant que toutes les visites soient supervisées ou même en révoquant les droits de visite de l'agresseur à court ou à long terme.
En plus de demander une protection au moyen d'ordonnances concernant la garde et le temps parental, des conseils peuvent également être justifiés pour la victime et pour les enfants. Les blessures psychologiques résultant de la violence domestique affectent à la fois la victime réelle et les enfants qui ont été témoins de la violence. Le conseil à la victime peut aider la victime et les enfants à avancer et à guérir et peut aider la victime à se préparer à être le meilleur témoin possible devant le tribunal.
Si vous avez été victime de violence domestique et souhaitez vous retirer, vous et vos enfants, de la relation abusive, contactez l'une de vos ressources locales ou nationales sur la violence domestique pour trouver des prestataires de services et des refuges près de chez vous. Il est également sage de consulter un avocat agréé dans votre État qui peut vous fournir des conseils juridiques adaptés à votre situation.
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