Validité des contrats de cohabitation ou de «vivre ensemble»
Aujourd'hui, de plus en plus de couples vivent ensemble en dehors du mariage. Les données de 2015 du Pew Research Center ont révélé que si 87% des enfants vivaient dans une maison avec des parents mariés dans les années 1960, seuls environ 61% le font aujourd'hui.
Le problème avec une telle cohabitation est que la loi ne s'est pas développée pour protéger ces couples. Le système juridique a toujours préféré le mariage et évité de reconnaître d'autres arrangements. Pour cette raison, un couple de longue date qui vit ensemble depuis de nombreuses années sera généralement traité par la loi comme s'il n'était que colocataire.
L'affaire Watts contre Watts
Pour avoir une idée de la façon dont cela fonctionne, considérons l'affaire du Wisconsin en 1987 dans l'affaire Watts contre Watts. Dans ce cas, un couple a vécu ensemble pendant 12 ans, a eu deux enfants ensemble et, pour la plupart, a agi comme s'il était mari et femme, même s'il ne s'est jamais marié. À la fin de la relation, Mme Watts est allée au tribunal pour tenter de diviser la propriété du couple comme un couple en instance de divorce. La Cour suprême du Wisconsin a déclaré qu'elle ne pouvait pas utiliser les lois sur le divorce à son avantage, car elle n'était jamais mariée.
Dans de nombreux États, ce serait la fin de l'analyse et Mme Watts aurait été à court d'options juridiques. Le tribunal du Wisconsin a décidé de l'aider, cependant, et a déclaré que Watts s'était injustement enrichi par la cohabitation et devrait donc avoir à partager les actifs. Dans un sens, la Cour a créé une option semblable au divorce pour les couples non mariés.
Contrats de vivre ensemble
De nombreux couples ont essayé de faire la même chose en utilisant des accords de cohabitation
, également appelés «contrats de vie commune», pour jeter les bases de leur relation non conjugale. Un accord de cohabitation tente de définir les droits et les responsabilités de chaque partenaire en cas de rupture du couple. Ces accords étaient généralement interdits en vertu du droit des contrats avant 1970, car les contrats étaient réputés être fondés sur une «considération méritoire».
Cela signifie que les tribunaux considéraient les contrats de vie commune comme un partenaire (généralement une femme) échangeant des relations sexuelles en échange du soutien financier de l'autre partenaire (généralement un homme). En d'autres termes, les accords de cohabitation étaient considérés comme de la prostitution.
L'affaire Marvin c.Marvin
En 1976, cela a été changé par une affaire de la Cour suprême de Californie appelée Marvin v. Marvin. Dans cette affaire, Mme Marvin a prétendu qu'elle avait conclu un contrat verbal avec M. Marvin selon laquelle elle fournirait des services ménagers en échange de son soutien financier. Elle a affirmé avoir abandonné une carrière lucrative pour le faire, mais quand ils ont rompu après six ans, il avait l'intention de la laisser sans rien.
La Cour est intervenue et a déclaré qu'elle respecterait ces types d'accords impliquant des couples cohabitants, tant que les accords ne sont pas basés sur des services sexuels. Depuis lors, plus de trente États ont suivi l'exemple de la Californie et ont fourni une certaine protection aux couples vivant en concubinage sur la base des principes contractuels.
Contrats oraux
Chaque État traite les contrats de vie commune différemment, mais il y a quelques mesures que les couples peuvent prendre pour s'assurer que leurs accords ont les meilleures chances d'être valides. Premièrement, le contrat doit être rédigé par écrit et signé par les deux partenaires. De nombreux États refuseront du tout de respecter les contrats verbaux, et même si les États honorent les contrats verbaux, ils peuvent être très difficiles à prouver.
En fait, Mme Marvin a finalement perdu sa cause parce qu'elle n'a jamais pu prouver qu'elle avait réellement un contrat valide. Deuxièmement, le contrat devrait clairement définir les conditions financières actuelles de chaque partenaire et ensuite comment les actifs devraient être répartis ultérieurement. Troisièmement, le contrat devrait inclure une clause de séparabilité afin que l’ensemble de l’accord ne soit pas considéré comme invalide si l’une de ses parties l’est. Enfin, chaque partenaire doit consulter son propre avocat pour garantir l'équité. Les tribunaux ne tarderont pas à annuler un contrat injuste.
Partager: